ma vie est passionnante

« Je vous déclare mari et femme » J'étais enfin mariée à Neal. Les mains moites, le sourire aux lèvres, le coeur palpitant, les joues rosées on avançait tous les deux en direction de la sortie, où nous attendent tous les invités pour le lancé de roses. J'avais à l'époque dix huit ans, et je m'en souviens comme si c'était hier. Nous voulions une grande famille, vivre dans une belle maison pas très loin de la ville, ou carrément dans New-York même. Nous avons toujours étés très soudés, ainsi qu'avec notre famille. Et depuis ma rencontre avec lui, j'avais presque perdu mes souvenirs d'enfant. Cette fille fragile, timide se révelait en une femme épanouie et heureuse. Je n'ai jamais aimé mon caractère sans doute de femme gentille, et avec lui je prenais de l'assurance. J'apprenais à m'aimer. Notre lune de miel était juste un paradis sur terre achevé trop tôt. Et lorsque nous rentrons dans notre Amérique natale, on a commencé à vivre nos meilleures années. Jamais de mots trop haut, jamais de grosses disputes, jamais rien qui puisse m'offenser. Il était le mari parfait. En décembre 2011, j'étais sur le trottoir. Chaque week-end nous étions de sortis, car le jeune homme a toujours été un fou adepte de la vitesse, de ses voitures qu'il aime plus que tout. De ses courses, et à chaque fois je préférais l'accompagné. Je ne me sentais pas en sécurité à la maison à devoir l'attendre. Je voulais être la à chacun de ses moments. Sa voiture, il la soigne, la chérie. Je pourrais en être volontier jalouse, mais bon, heureusement qu'elle n'est qu'une voiture et qu'elle ne parle pas ! C'était une course comme normalement il en avait fais d'autres. De nombreuses autres même ! Mais ce soir la, ce fût sa dernière... J'étais anéantie, et encore aujourd'hui plus de deux ans après, je n'ai pas remontée la pente. Je m'oppose à la remontée, en réalité. Parce que sans lui, plus rien n'est pareil. Parfois je me dis que j'ai au moins eu la chance de vivre cet amour si fort et si intense, mais dès fois, je me dis le contraire. Notre histoire a fait la une des journaux, malgré moi. Moi qui habituellement, je fuis la foule, les gens, les comérages et surtout ses langues bien pendues ! Et la, non seulement je venais de perdre mon pilier, mais en plus j'étais confrontée au regard des autres, à leurs messe-basses. Un supplice, je l'ai davantage plus mal vécue. J'ai perdu contact avec certaines personnes - refusant tout discours avec eux. Refusant l'aide d'autrui, mais aussi leur compassion, qui pour moi n'était qu'une faiblesse de plus.
Je me sens affreusement honteuse de ce que je fais. Je me sens mal et je rejette tout sentiment que je pourrai avoir pour cet homme. Cet homme qui ressemble à deux gouttes d'eau à mon Neal défunt. Je l'ai rencontré par hasard, au détour d'une rue il y a plusieurs semaines maintenant, et je crois qu'aujourd'hui, qu'il devient mon obsession. Sur le coup, je m'étais arrêtée net, le fixant, en lui barrant la route. Je ne pouvais imaginée qu'il soit près de moi, de retour après plus d'un an d'absence. Et pour cause, cela était impossible, car Neal était mort. Bien mort. Mais lui, cet individu, cette chose devant moi lui ressemblait bien trop étrangement pour que je puisse passer à côté de lui sans rien faire. Je voulais hurler de douleur, de peine. Je voulais le secouer, lui poser mille questions. Je voulais tout savoir, son identité, son caractère et son histoire. Mais surtout j'aurai aimé savoir si il était célibataire, ou pas. J'avais qu'une envie : l'embrasser, qu'il me prenne dans ses bras, qu'il me réconforte. Et je restai la, immobile, seule ma respiration faisait du bruit, je n'osai le fixer véritablement dans les yeux, je ne voulais pas lui faire peur. C'était sans doute trop tard... Et je l'ai laissé partir. Sans un mot, sans un regard. J'ai pleuré toute les larmes de mon corps avant de rejoindre comme si de rien était mon travail, certainement avec des poches sous les yeux, et le mascara tout dégoûlinant. Mais tout le monde sait ce que je vis depuis deux ans, tout le monde sait que je n'aime pas qu'on m'en parle. Alors tout le monde se tait et me laisse vivre ma vie, ou plutôt subir ma vie. Et consulter un psychologue ne changera sans doute pas la donne. J'aurai toujours mes moments de doutes, de faiblesses... Je rêve de ce moment où ma route le recroisera, je ne connais rien à ses habitudes, sa vie, ses passions...

Ton histoire est toute triste, mais.... ton personnage ressemble vraiment à une obsédée MDR j'adooooooore   

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